Déployer des réseaux FTTH : un choix fiable, économique et écologique
Avec la montée en puissance de la fibre optique au niveau mondial, les opérateurs propriétaires de réseaux télécoms se confrontent avec deux défis majeurs. D’une part, ils se doivent d’investir dans des solutions fibre optique afin d’augmenter la capacité en bande passante et satisfaire les besoins des abonnés et d’autre part, ils doivent continuer à assurer la maintenance des anciens réseaux cuivre. Or, en termes de coûts, la maintenance des réseaux cuivre est 40 à 60% plus onéreuse que celle des réseaux fibre optique.
Par ailleurs, les avantages des réseaux nouvelle génération sont nombreux. En effet, la fibre optique est 70 à 80% plus fiable que le cuivre, permettant de réduire considérablement les coûts d’exploitation tels que ceux associés à la maintenance et aux pannes de réseau. De plus, sur le plan écologique, les réseaux fibre optique offrent des performances supérieures : un Gigabit transmis à travers un réseau FTTH émet 88% moins de CO2 qu’un Gigabit transporté en réseau cuivre.
Les installations fibre optique jusqu’à l’abonné : un prérequis pour l’extinction du cuivre
Les réseaux FTTH font également consensus parmi les abonnés. Selon une étude représentative réalisée en Suède, pays ayant démantelé environ 54% de ses réseaux cuivre en 2020, il en résulte que 82% des abonnés sont satisfaits des services fournis par les opérateurs télécoms utilisant les réseaux FTTH contre seulement 50% pour l’ADSL. Ce que les abonnés apprécient tout particulièrement dans le FTTH c’est la bande passante, la disponibilité d’une gamme large de services et un meilleur rapport qualité-prix. Si à l’évidence la transition cuivre-fibre optique permettrait de répondre tant aux besoins des abonnés et d’opérateurs, en pratique, le démantèlement des réseaux cuivre vieillissants ne se réalise pas sans obstacles en Europe :
- Simplification de la gestion des installations : Un nœud de raccordement optique (PoP) remplace l’équivalent de 4 commutateurs cuivre
- Moins d’encombrement : l’équipement permettant l’accès aux réseaux fibre optique occupe seulement 15% de l’espace attribué aux installations cuivre
- Evolutivité : la fibre permet le déploiement des réseaux 5G, plus efficaces sur le plan énergétique que les réseaux précédents
- Respectueux de l’environnement : l’arrêt du cuivre en faveur de la fibre optique permettra d’économiser 60% des coûts énergétiques
- Différences de coûts entre le déploiement d’un réseau FTTH versus un réseau FTTC
- Réglementations trop strictes
- Préavis prolongés à respecter avant la fermeture des réseaux cuivre
- Obligation de continuer à fournir des services analogiques
- Obligations relatives à l’alimentation électrique des lignes afin d’assurer la continuité de service en cas de coupure de courant
De plus, pour que l’abandon des réseaux cuivre se réalise, il est nécessaire de construire des infrastructures fibre optiques de bout en bout. Cela implique non seulement la volonté et la capacité des opérateurs télécoms à adopter cette technologie, mais également l’adhésion des abonnés ainsi que des opérateurs alternatifs à co-investir dans des réseaux FTTH.
Les réseaux FTTC et FTTLA : un point d’étape vers des réseaux d’accès 100 % fibre optique
Malgré la popularité que rencontrent les réseaux fibre optique à travers le monde, il subsiste toutefois une confusion entre les réseaux fibre à terminaison fibre optique (FTTH) et les réseaux fibre à terminaison coaxiale (FTTC et FTTLA). L’imbroglio est entretenu à la fois par la référence à la fibre comprise dans tous les acronymes désignant ces réseaux et par la mise en avant des offres proposées par certains opérateurs télécoms et FAI. Voici en quoi ces trois types de topologies de réseau sont différentes :
- FTTH (Fibre to the Home) : le raccordement abonné s’est fait grâce à un déploiement de la fibre continu, du terminal optique jusqu’à l’abonné. Ce type de déploiement est également connu sous le nom de réseau fibre optique à terminaison optique. L’abonné reçoit ainsi le signal optique directement de la source et bénéficie de débits moyens d’environ 1Gbit/s ou plus.
- FTTC (Fiber to the Curb) : la fibre est installée seulement jusqu’au sous-répartiteur de l’opérateur historique, appelé également armoire de mutualisation ou point de mutualisation de zone (PMZ), situé à environ 300m de l’immeuble à raccorder. Le branchement abonné se réalise grâce à la technologie xDSL qui consiste à utiliser l’ancienne paire cuivre disponible. Parmi les technologies xDSL, le VDSL et le VDSL 2 permettent d'atteindre les débits les plus élevés, de 50Mbits/s, respectivement de 100 à 200 Mbits/s maximum. Le FTTC représente ainsi une alternative aux réseaux FTTH en attente de déploiement.
- FTTLA (Fiber to the Last Amplifier) : la fibre optique relie le réseau opérateur à une armoire de rue. La partie terminale du réseau d’accès, la plus coûteuse, est assurée par les câbles cuivre ou coaxiaux préexistants. Ainsi, dans l’armoire de rue on retrouve des équipements actifs, permettant de transformer le signal optique en signal électrique (ONT). Les réseaux FTTLA sont des réseaux HFC (hybride fibre coaxial), connus également sous le nom des réseaux fibre à terminaison coaxiale. Ce type d’architecture offre un débit maximal de 100Mbits/s.
De cette comparaison, il en résulte que les performances des réseaux FTTH sont inégalables. Cependant, en raison des délais plus courts et des coûts plus faibles de déploiements, les opérateurs télécoms préfèrent les solutions alternatives aux réseaux d’accès fibre optique telles que le FTTLA ou le FTTC. L’autre avantage majeur de ces dernières architectures réside dans leur évolutivité. Selon les besoins des abonnés pour augmenter la bande passante, les acteurs télécoms peuvent déployer la DFA (desserte par fibre de l’abonné) par la suite. Pour cela, ils réalisent un fibrage horizontal (de l’armoire de rue jusqu’au pied de l’immeuble) et un fibrage vertical (du pied de l’immeuble jusqu’à l’étage de l’abonné à raccorder).
Solutions FTTH pour booster le débit Internet
Pour amener la fibre optique jusqu’à l’abonné, deux architectures sont possibles : le P2MP et le P2P.
- Le réseau P2MP est basé sur une architecture point-à-multipoint. Dans cette configuration, chaque opérateur installe une seule fibre entre le NRO et le SRO. Grâce à un système de couplage passif (coupleur) mis en place au niveau du sous-répartiteur optique, le signal optique transmis par cette fibre est alors encodé et transmis plus loin, permettant le raccordement fibre jusqu’à 128 abonnés. Les réseaux P2MP permettent ainsi aux opérateurs télécoms de faire des économies de capital et de coûts opérationnels : utilisation réduite de fibres, absence d’équipement actif entre le NRO et le SRO, possibilité d’allocation dynamique de la bande passante, etc.
- Le réseau P2P est une infrastructure de type point-à-point. Celle-ci consiste à déployer une fibre par abonné, du NRO jusqu’à la PTO. L’acheminent entre le NRO et la prise terminale optique comprend habituellement plusieurs sections reliées entre elles à l’aide de soudures optiques ou de connecteurs. Le budget optique est entièrement rétribué à un seul abonné et non partagé entre plusieurs logements ou locaux, comme dans le cas du P2MP. Ceci permet de garantir une bande passante maximale. Cependant, le coût de déploiement est plus élevé. Chaque opérateur doit investir davantage dans des fibres, génie civil et interventions sur terrain liés à un nombre plus important de terminaison de fibre.
Que ça soit pour le déploiement d’un réseau FTTH utilisant le P2MP ou le P2P, les acteurs télécoms ont besoin de matériel de réseau de qualité, fiable et évolutif, leur permettant d’assurer des débits de plus en plus élevés aux abonnés, tout en réduisant les coûts d’exploitation. Telenco networks connaît l’importance de cette mission. C’est pour cela que l’entreprise conçoit et fabrique une offre complète de solutions visant à accompagner les opérateurs télécoms dans la transition cuivre-fibre optique. Expert en infrastructures télécoms, Telenco networks propose aussi bien des solutions pour la maintenance des réseaux cuivre que pour le raccordement fibre optique des immeubles et des maisons individuelles, en zone dense ou peu dense. Son offre inclut des systèmes de câblage FTTH et boitiers de distribution optique spécialement développés pour répondre aux besoins de chaque configuration réseau. Ainsi, du point de branchement optique extérieur au bti fibre et pto abonné, l’entreprise propose le matériel nécessaire aux déploiements des réseaux d’accès fibre optique.