Raccordement fibre optique en zone peu dense
Les types de travaux nécessaires à l’installation de la fibre optique ne sont pas les mêmes suivant la densité de population de la zone. De ce fait, le plan France Très Haut Débit est divisé en deux parties : les zones très denses (ZTD) et les zones moins denses (ZMD). Les zones moins ou peu denses comportent environ 22 500 communes rurales et représentent la majorité du territoire et des Français. Dans ces zones avec une faible densité de population, le déploiement de la fibre optique y est moins rentable pour les opérateurs. C’est pourquoi le réseau de fibre optique est mutualisé dans ces zones. Les ZMD sont divisées en deux catégories :
Les zones AMII (Appel à la Manifestation d’Intention d’Investissement) : ce terme désigne les parties du territoire dans lesquelles un ou plusieurs opérateurs privés montrent un intérêt particulier à investir en fibre optique suite à un appel d’offre organisé dans le programme national France Très Haut Débit. En l’occurrence, Orange et SFR déploient une grande partie de ces réseaux et comme ils sont mutualisés, les autres fournisseurs d’accès comme Bouygues ou Free peuvent venir se greffer dessus. Ces zones représentent plus de 13 millions de locaux. Les collectivités territoriales n’ont alors pas à subventionner le déploiement du très haut débit dans ces zones pour ainsi se concentrer sur les zones qui ne sont pas rentables économiquement pour les opérateurs (les RIP).
Les zones RIP (Réseaux d’Initiative Publique) : ce sont les territoires dans lesquels aucune initiative privée n’a été manifestée pour déployer la fibre optique FTTH. Ces territoires sont souvent les moins densément peuplés, situés en milieu rural. Ce sont donc les collectivités territoriales qui agissent pour atteindre l’objectif fixé par le plan France Très Haut Débit. Le fonctionnement est celui d’un appel d’offres pour attribuer le marché public des travaux à un opérateur d’infrastructure. On compte aujourd’hui six opérateurs d’infrastructure à échelle nationale : Altitude Infrastructure, Axione, Covage, Orange, SFR FTTH et TDF.
Quels sont les différents points de mutualisation ?
Concrètement, dans les domaines peu denses le point de mutualisation (PM) est situé dans une zone publique. Un seul opérateur d’infrastructure est en charge de la construction du réseau fibre optique qui sera déployé du PM jusqu’aux habitations. Une fois que le réseau est construit, d’autres opérateurs peuvent sous-louer et exploiter les infrastructures existantes en se branchant sur le PM qui doit permettre un accès ouvert et non discriminatoire à la concurrence.
La localisation du PM diffère en fonction de la zone :
Point de Mutualisation Immeuble (PMI) : il s’agit d’une armoire qui se trouve en pied ou à l’intérieur de l’immeuble. Le PMI est utilisé en zone très dense, pour des immeubles avec plus de 12 logements ;
Point de Mutualisation de Rue (PMR) : aussi utilisé dans les zones très denses, le PMR permet de raccorder les immeubles de moins de 12 logements et les pavillons ;
Point de Mutualisation de Zone (PMZ) : on retrouve les PMZ dans les zones moins denses, il s’agit d’une armoire placée dans l’espace publique pour desservir tout un quartier. L’installation permet de raccorder 1 000 lignes.
Point de Raccordement Distant Mutualisé (PRDM) : quand un PMZ comporte moins de 1 000 lignes, un PRDM doit être installé. En pratique, ce point se confond avec le NRO.

L’installation de la fibre optique dans une maison
Le déroulement de la fibre optique jusqu’à la maison de l’abonné démarre du PM. Ce dernier est relié à un Point de Branchement. Il existe deux types de PBO :
Le Point de Branchement Immeuble (PBI) se trouve dans les immeubles en zone dense, et est installé à chaque pallier. On l’appelle également Point de Branchement Immeuble (PBI), boîtier d’étage ou boîtier de palier ;
Le PBO extérieur : il est utilisé dans le cas d’un raccordement pour une maison individuelle.
Ainsi, en ZMD, le PBO extérieur est soit placé sous la voirie en chambre télécoms, ou bien en aérien sur un poteau ou sur façade, comme notre PBO Eline®par exemple. Un PBO est un boîtier permettant de raccorder le câblage en amont avec le câble de branchement intérieur/extérieur qui sera raccordé au Dispositif de Terminaison Intérieur optique (DTIo fibre) ou à la Prise Terminale Optique (PTO), tous deux installés à l’intérieur du logement. Les logements neufs sont obligatoirement équipés d’unDTIo : c’est une prise terminale pour les réseaux FTTH qui permet le raccordement de 1 à 4 fibres optiques. Il sert de point d’interface entre le câble optique abonné et le cordon d’abonné . Ce boîtier s’installe généralement dans un coffret de communication ou sur un mur et permet de ne pas avoir à recommencer des travaux de raccordement dans le cas où l’abonné souhaite changer d’opérateur.
La PTO (ou DTIO) sera ensuite connectée sur la box fournie par l’opérateur, permettant ainsi à l’abonné d’avoir accès au réseau très haut débit.
